«L'enfance laisse une plaie», nous dit l'auteur, «et d'autant plus vive qu'elle a été heureuse: c'est une idée chère à des écrivains qui, dans le brouhaha de la vie se tournent vers ce temps où le bonheur n'était pas conquis mais donné. Cette plaie, dont on aime la souffrance rêveuse, est plus sensible encore quand, aux jeux et aux songes de l'enfance, la campagne a donné son espace infini et son temps livré aux météores». Et avec Colette, l'auteur de ces Jardins de ma mère ajoute: «J'appartiens à un pays que j'ai quitté. » Nous sommes nombreux dans le cas et notamment l'auteur de ces souvenirs, qui les incarne tous dans une figure pour lui inoubliable: celle de sa mère — de cette campagnarde condruzienne à l'image de toutes celles que la nature nourrit, qui résuma son amour de la vie et la sagesse de la terre nourricière dans la passion du jardin, et particulièrement des fleurs. Sagesse immémoriale, qui n'a rien de secret, sinon peut-être la façon dont elle s'avoue dans le cadre de ce livre.
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