Encore souvent, on a tendance à considérer que la magie, l'ordre social et la religion sont incompatibles, et que la magie n'est tout compte fait que la forme primitive de la religion. Pourtant, sur le subcontinent indien, il reste un pays, le seul, qui trahit cette idée : le Népal.
Au Népal en effet, on observe la survivance de croyances issues en partie de l'animisme primitif prébouddhiste, et en partie du lamaïsme. Cette religion ancestrale est appelée «BON», et s'organise sous la forme de neuf catégories de prêtres-magiciens.
Sans se résoudre à voir dans cette société de magistes, de chamanes une sorte de comprimé symbolique du rapport que les Népalais entretiennent avec l'ordre du monde et avec son opacité, on peut suggérer qu'elle ne se serait montrée ni si durable, ni si bien implantée, ni si effleurante à la réalité, si elle ne fixait, en une sorte de franc-maçonnerie, une hiérarchie des comportements dont la vie sociale, morale, économique et religieuse des Népalais est issue. Car de quelque manière qu'on l'envisage, la magie, autant que la religion ou l'organisation sociale, est la forme et le sens de la vie des Népalais.
Cette évidence s'impose au Népal: on chasse finalement tout autant les démons qu'on prie les dieux. Nulle part ailleurs peut-être, la frontière n'est aussi floue entre magie et religion.
Ce livre est un exposé de plus à mettre sur le compte d'ABA VANGH, connu actuellement comme l'un des experts les plus compétents en matière de magie. Encore une étude de terrain accessible au grand public, et une preuve de plus que la magie survit, se maintient, non seulement avec, mais presque contre les religions.
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