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Le château de Boussu
Paperback / 208 bladzijden / uitgave 1998
taal (talen) : frans
collectie : Monuments et Sites
nummer : 8
ISBN : 2874010405
EAN : 9782874010408
afmetingen : 295 (h) x 210 (b) x 17 (dk) mm
gewicht : 885 gram
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Même aujourd’hui, l’étude de l’architecture de la Renaissance dans les anciens Pays-Bas présente des lacunes importantes, rendant difficile son évaluation dans une perspective européenne. En particulier, la disparition des œuvres majeures de la Haute Renaissance provenant du milieu de la Cour, a eu pour conséquence une image très incomplète de l’architecture du milieu du xvie siècle: la grande galerie et la nouvelle aile que l’évêque d’Arras, futur cardinal Granvelle, ajouta à sa résidence bruxelloise à partir de 1551, disparurent en grande partie avant 1823 (De Jonge, 1998b) ; la grande galerie, l’appartement (1533-1537) et l’escalier d’apparat (1538-1539) de Marie de Hongrie, régente des Pays-Bas de 1531 à 1555, dans le palais du Coudenberg à Bruxelles furent détruits progressivement à partir de 1599 (De Jonge, 1994“); les œuvres principales de Jacques Du Brœucq, sculpteur et architecte de Marie de Hongrie, situées à Boussu, Binche et Mariemont, tombèrent victimes du conflit Habsbourg-Valois, en 1554 déjà.

L’historien de l’architecture qui s’intéresse à la Renaissance dans les anciens Pays-Bas est donc confronté au problème de la restitution. Voilà la raison d’être principale de ce livre, qui a comme sujet le château de Boussu, construit à partir de 1540 par Jacques Du Brœucq pour Jean de Hennin-Liétard. un des personnages les plus importants de la cour impériale. Le site archéologique de Boussu offre un témoignage de premier ordre de notre Renaissance: chef-d’œuvre d'un des artistes les plus importants de l’époque, œuvre-clef d’un courant architectural dont peu d’exemples ont survécu, reflet des multiples connexions internationales qui caractérisaient la cour de Charles Quint. Le premier chapitre présente l’état de la question sur la biographie de l’architecte. Il aurait fallu lui juxtaposer un chapitre aussi fouillé sur le commanditaire, mais ceci n’a pas été possible dans le contexte de ce travail (voir cependant Capouillez, 1991, p. 28-35): nous espérons toutefois que notre étude apporte des informations valables sur le mécénat de Jean de Hennin-Liétard.

Les origines et le devenir des différents châteaux sur le site sont traités dans le deuxième chapitre, tandis que le troisième étudie l’environnement du château à travers les siècles : l’apport de la cartographie y fut important. Dans le quatrième chapitre, qui constitue le noyau de notre travail, l’accent est par contre mis sur le xvie siècle. Nous y présentons, avec le contexte nécessaire, notre restitution du château Renaissance, basée sur le résultat des fouilles et l’analyse des sources iconographiques et littéraires en premier lieu. Aussi aimerions-nous mentionner ici les ouvrages qui ont servi de source d’inspiration: l’étude réalisée par Françoise Boudon et Jean Blécon sur le château royal français de Saint-Léger-en-Yvelines, œuvre disparue de Philibert Delorme commandée en 1548 (Boudon & Blécon, 1985) et l’étude de Monique Chatenet sur le château de François Ier au bois de Boulogne, appelé «Madrid» , commencé dès 1527 et démoli en 1792 (Chatenet, 1987). Cependant, l’analyse du châtelet, qui a survécu jusqu’en 1944, prend également en compte les remaniements et les transformations des époques postérieures : nous avons voulu présenter une documentation aussi complète que possible dans les limites imposées par la publication. Dans le chapitre final, nous espérons offrir une lecture plus nuancée de l’architecture de Du Brœucq, qui permettra de définir à nouveau sa place dans la Renaissancè européenne.

Ce travail se veut pluridisciplinaire, reflétant d’une part les compétences diverses des auteurs et d’autre part sa genèse. Il est en effet né de la rencontre fortuite de différents projets de recherche. Le château de Boussu, bien que ruiné, n’avait jamais été complètement perdu de la mémoire des hommes; M. Capouillez lui avait d’ailleurs consacré un livre dès 1979 (Capouillez, 1979). Les restes purent être sauvés de la destruction par leur classement comme monument en 1988 et comme site archéologique à caractère exceptionnel en 1996. Devenu propriété communale en 1990, le site du château est géré par l’asbl «Gy Seray Boussu» sous la direction de M. Capouillez, chargé de conduire les recherches historiques et de préparer un projet de mise en valeur du site. Ainsi fut-il possible de rassembler une iconographie abondante et de mener une enquête cartographique approfondie, entre autres dans les Archives générales du Royaume et la Bibliothèque royale Albert Ier à Bruxelles, dans les Archives de l’Etat à Mons et au [...]
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