S'il est un genre littéraire utilisé par les auteurs bruxellois, c'est bien la parodie. Cela leur permet, entre autres, de donner libre cours à leur goût pour la dérision.
Parmi tous les textes « parodiables », la fable présente l'avantage d'être courte et d'avoir une morale connue de tous : on pourra la reprendre à son compte ou, au contraire, s'en moquer.
Et parmi tous les fabulistes, il est évident que c'est chez La Fontaine que les écrivains bruxellois iront surtout puiser leur inspiration. C'est tellement vrai que le premier qui s'amusa à écrire des fables en bruxellois, un certain Victor Joly qui signait Sancho livra, au milieu du XIXe siècle, El Sprinkaut et el Formi et Quetje Corbeau écrits dans le marollien de l'époque.
À partir du XXe siècle, les « fabulistekes » se sont succédé de
Coco Lulu à
Louis Quiévreux, en passant par
Roger Kervyn de Marcke ten Driessche et ses célèbres Fables de Pitje Schraniouille pour aboutir à
Virgile qui en écrivit une cinquantaine, en bruxellois comme en brugeois de fantaisie !
On trouvera dans ce recueil les meilleures fables de tous les grands humoristes bruxellois. Choisies et commentées par Georges Lebouc, illustrées par Fred Jannin, elles sont suivies d'un lexique pour les lecteurs dont le bruxellois n'est pas la langue « maternelle » !