On célèbre en 1999 le quatre centième anniversaire de la naissance d’Antoine van Dyck, un des plus grands portraitistes du x v 1 Ie siècle. Son sens exceptionnel de l’élégance et du raffinement se manifeste dans le moindre coup de pinceau de ses portraits de courtisans, nobles et bourgeois, artistes et amis, et personne n’a capté mieux que lui la fugacité du monde de l’enfant.

Van Dyck naquit à Anvers. Son talent précoce ne pouvait échapper à l’attention du plus grand artiste de la ville, Peter Paul Rubens, qui s’empressa de l’engager comme collaborateur. Après un bref séjour en Angleterre, où il travailla à la cour du roi Jacques Ier, il partit pour l’Italie afin d’étudier de près les œuvres de Titien. Il resta six ans dans la péninsule, son port d’attache étant Gênes, ville où il connut un grand succès comme portraitiste de l’aristocratie locale. A son retour à Anvers en 1627, il jouissait d’une renommée bien établie. Durant les cinq années qui suivirent, il produisit bon nombre de ses meilleures œuvres - scènes religieuses et mythologiques à côté de portraits de courtisans et de marchands - avant d’accepter l’offre qui lui était faite de devenir peintre officiel du roi d’Angleterre Charles Ier. Durant les quelques années qui le séparaient de sa mort en 1641, il marqua profondément l’évolution de l’art du portrait en Angleterre par ses effigies d’une série de personnalités impliquées dans la tragédie de la guerre civile.

Ce livre est publié à l’occasion de l’exposition Van Dyck au Koninklijk Muséum voor Schone Kunsten à Anvers et à la Royal Academy of Arts à Londres - la plus grande rétrospective consacrée à l’artiste jusqu’à présent. Il comprend de superbes reproductions en couleurs de plus de cent chefs-d’œuvre, parmi lesquels un grand nombre de tableaux rarement montrés, provenant de musées, collections particulières et églises du monde entier. Outre les notices détaillées relatives à toutes les œuvres exposées et les nombreuses illustrations qui les accompagnent (la plupart également en couleurs), l’outrage offre un aperçu chronologique et cinq études consacrées par d’éminents spécialistes de Van Dyck à l’évolution de son œuvre. Tout concourt ainsi à faire de cet outrage non seulement le plus beau des litres jamais parus sur Van Dyck, mais aussi celui qui, plus qu’aucun autre, fera autorité en la matière.