Aucune histoire, plus que celle-ci, ne se mêle à l’Histoire.
Gilbert Renault, dit « Raymond », dit « Rémy », puis « Roulier », n’est jamais entré dans les Forces Françaises Libres : il en était, à Londres, avant même qu’elles eussent reçu leur nom.
Il n’est jamais entré dans la Résistance : il en était, à Paris, avant même qu’elle trouve son titre.
Il était de ceux qui ne disaient pas « de l’autre côté », parce qu’il était, à la fois, des deux côtés. Tant pis pour les fausses antinomies que l’esprit partisan s’amuse à poser, au seul détriment de l’esprit résistant ! C’est en lisant Rémy, en vivant avec lui, dans son ombre puissante et mobile, qu’on ressent à quel point, pendant la même semaine, son frère Claude à Bir-Hakeim et lui-même à Paris, menaient un seul et même combat.
Que reste-t-il d’un SS sans sa cravache ? D’un Mussolini sans son balcon ? D’un Göring sans ses médailles ? D’un Himmler sans ses chambres de torture ? Rien. Que restait-il d’un Rémy quand il n’avait plus ni armes, ni foyer, ni nom propre ? L’homme, dans la liberté du sacrifice, c’est-à-dire tout, beaucoup plus que tout.
Ne la regrette pas, mon vieux Gilbert, cette solitude du risque et de l’espérance. Tu finirais tout de même par nous faire croire que tu es tout de même un héros.
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